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Retour à la maison!

Dernière mise à jour : 18 févr. 2019


J’ai dit au revoir aux amis que je me suis fait après avoir passé mon dernier après-midi avec eux. Déjà là, je voulais pleurer. Ensuite, ma correspondante et moi sommes rentrées et mes deux sœurs espagnoles m’ont aidé à finir mon sac. Après, nous avons mangé mon souper préféré et je suis retournée dans ma chambre pour écrire une dernière fois dans mon journal de voyage. C’est un journal que je vais garder toute ma vie. Après les journées les plus marquantes, j’allais m’étendre sur mon lit, ma tête au pied du lit et mes pieds sur mon oreiller et j’écrivais. Vers 2 h du matin, sa mère a cogné à ma porte pour me dire que c’était l’heure de partir.


Oh, mon dieu, j’avais tellement le goût de pleurer dans l’auto. Je regardais dehors ou j’essayais de penser à autre chose pour chasser mes larmes. Je n’en reviens toujours pas que toute sa famille soit venue faire ce trajet avec moi à 2 h du matin. Certaines filles dans le bus n’avaient même pas dit au revoir à leurs correspondantes pour ne pas les réveiller. Au milieu du trajet, les deux sœurs se sont mises à chanter. Je trouve que ça boucle bien la boucle, car avant d’arriver à l’aéroport de Montréal un mois et demi plus tôt, c’était moi qui chantais avec ma petite sœur dans l’auto. En tout cas, en chantant, elles m’ont remonté le moral.


Son père a été trop gentil. Au moment des adieux, il s’est approché de moi en me remerciant d’avoir vécu chez eux et il m’a donné un câlin. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre de lui. Un hochement de tête, probablement, ou une poignée de main. C’est pour ça que cette marque d’affection m’a beaucoup touchée. Après, j’ai donné des câlins à tout le monde. Je ne pouvais pas leur dire avec des mots à quel point j’avais été choyée avec eux, mais ce n’est pas important. Je pleurais tellement qu’ils l’ont compris.

Quand les accompagnateurs ont appelé mon nom pour que je monte dans le bus, j’ai dû me dépêcher. Ça a arraché le pansement rapidement, d’une certaine façon. Je ne voulais pas qu’ils me voient pleurer, alors j’alternais entre les regarder à travers la fenêtre et regarder dans le bus. Ce dernier a fini par démarrer et c’est la dernière fois que je les ai vu.


Dans ma classe, au collège espagnol où j’allais, il y avait une autre québécoise. Je suis vraiment chanceuse d’avoir pu passer les 2 h 30 de bus avec elle. Pendant que les autres québécois parlaient de leur échange de façon beaucoup plus vague, Karen et moi avions des noms, des visages, des souvenirs concrets dont on pouvait se parler. On s’est montré toutes nos photos et vidéos et avons beaucoup ri.


Pour contraster avec le voyage de l’aller, j’ai beaucoup mangé et je n’ai pas eu la nausée, mais j’ai cru perforer mes tympans lors des descentes en avion. J’ai aussi beaucoup plus dormi.


J’ai enfin retrouvé mes parents et ma petite sœur. Quand on est revenu à la maison, on a passé des heures et des heures à parler de tout ce qui m’était arrivé. Je n’arrive toujours pas à croire que tout ça, c’est arrivé à moi ! Je trouve ça encore surréaliste d’être revenue. Ça fait 3 ans que je travaille là-dessus et maintenant c’est fini, juste comme ça. Pouf! Ça fait bizarre.


Retrouvailles!!

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