La journée de notre visite à Madrid est un très bon exemple de la tactique "endroit stratégique". Plus le temps avançait, plus j’avais l’impression d’être de trop avec les élèves espagnols. Je ne savais jamais de quoi ils parlaient et ils se plaçaient devant moi sans arrêt en voulant s’ajuster au rythme de marche des autres. En y repensant, c’était clairement des coïncidences, mais sur le coup, je me sentais un peu seule. En plus, ma correspondante, qui était au centre de toutes ces discussions, avait de la difficulté à m’aider puisqu’elle était déjà bombardée de questions et d’opinions de tous les côtés.
Par contre, dans le bus, elle a vu que je m’étais assise seule et a trouvé la solution parfaite.
Elle est venue s’asseoir près de moi, côté fenêtre, sans arrêter sa conversation avec son ami José. Étant maintenant “prise” entre les deux, ça a été très facile pour moi de m’intégrer à leur conversation.
Grâce à leur attitude gentille, accueillante et naturelle, ça a brisé la glace et m’a prouvé qu’on ne m’excluait pas consciemment.