En revenant de ma sortie à Segovia avec l’école, j’ai réalisé ceci : j’adore visiter des villes, mais je déteste les sorties de groupes
Il fait chaud.
Le soleil, le bruit et la proximité des autres donnent mal à la tête.
Même si je sais que ce n'était pas de ma faute si les Espagnols restaient entre eux, j'avais toujours peur de m’imposer.
C’était plus facile de parler avec les francophones, alors je passais la journée avec eux... Après, j'étais déçue parce que j'avais rien appris.
Je passais tellement de temps fâchée à cause des points ci-dessus que j'avais juste le goût de me rouler en boule et dormir.
Ce qui est vraiment ridicule, c’est que les moments où j’avais le plus d’énergie lors des journées de visites, c’était le soir à l’épicerie. Il y faisait frais, Vega et sa mère me parlaient en espagnol, il n’y avait pas trop de bruit… Chaque fois qu’on va en sortie, je rentre épuisée pour retrouver toute mon énergie en choisissant des fruits et des légumes :-)
À bien y penser, j'ai changé d'idée. Bien que certains moments en sorties de groupe étaient plus difficiles, j'ai tout de même adoré!
Nous avons visité un château, des parcs, des musées et des cathédrales magnifiques! Nous avons beaucoup ris et avons mangé des repas délicieux (le meilleur des meilleurs: el hornazo de Salamanca!) J'en ai appris beaucoup sur l'histoire du pays et sa culture. J'ai vu des peintures, des vitraux, des bâtiments avec une architecture époustouflante... J'ai commencé à parler dans un espagnol douteux avec les correspondants espagnols qui faisaient la visite avec nous. J'ai chanté dans l'autobus avec tout le monde. J'ai encore ri.
Bref, dans mes souvenirs, ce qui allait bien pouvait aller mal en une question de secondes. Le contraire est aussi vrai. L'important, c'est de ne pas oublier qu'il y a toujours deux côtés à la médaille et que rares sont les choses complètement noires ou complètement blanches, même si au départ, c'est l'impression que ça donne. :)